Musée des égouts de Paris
Partez à la découverte des 2600km de conduits souterrains destinés à collecter et à évacuer les eaux usées de Paris.
Ajouté par :
Publié le :13 février 2023
Éditer par :
Partager la page :
Catégories
Un autre Paris existe sous les rues de la ville et comporte ses propres rues, carrefours, places, impasses, et artères.
En 1805, avant l’avènement des égouts modernes, Pierre Bruneseau, un aventurier, décida de cartographier l’ancien et vieillissant réseau d’égouts. Bien que même la police ait peur de pénétrer dans les égouts, Bruneseau le fit jusqu’en 1812. On raconte que durant son expédition il retrouva de nombreux bijoux et même le squelette d’un orang-outan échappé.
En 1850, le baron Haussmann et l’ingénieur Eugène Belgrand conçurent le système d’égouts moderne de Paris. En 1878, le système d’égouts s’étendait déjà sur plus de 600 kilomètres. Aujourd’hui, le réseau compte plus de 2600 kilomètres de canalisations, soit davantage que la distance entre New-York et Miami.
Les égouts parisiens sont un miroir des rues du dessus. Ils sont tous assez larges pour accueillir une personne, et il est théoriquement possible de se déplacer facilement dans tout Paris en passant par le système d’égouts. Chaque égout a sa propre plaque de rue en émail bleu et blanc, et le déversoir de chaque bâtiment est identifié par son numéro de rue réel.
Depuis toujours, les égouts de Paris ont suscité l’intérêt du public. Ils ont été ouverts aux curieux dès l’Exposition Universelle de 1867. À cette époque, les visites se faisaient à bord de petits wagons tirés par une locomotive, puis plus tard, jusqu’en 1970, en bateau. Le public naviguait le long des larges canaux d’égouts de Paris, un peu à la manière des gondoles à Venise. Aujourd’hui, en dehors du musée, le système d’égouts de Paris est fermé au public sauf aux 800 égoutiers de la ville.
L’un des objets les plus intrigants exposés dans ce musée, plutôt odorant, est une grosse boule en fer. Les égouts sont régulièrement nettoyés à l’aide de grosses sphères en bois ou en métal, juste un peu plus petites que les tunnels tubulaires du système. La pression de l’eau accumulée derrière ces sphères les propulse à travers le réseau de tunnels jusqu’à ce qu’elles sortent quelque part en aval, entraînant avec elles une masse de boue nauséabonde.
À savoir
Du mardi au dimanche de 10h à 17h (dernier accès 16h).
Pensez à vérifier les périodes d'ouverture sur le site internet.
Métro : ligne 9, station Alma-Marceau. RER : ligne C, station Pont de l'Alma.
Comptez entre 45 min et 1h15 de visite.
Plein tarif à 9€.
Catégories
Partager la page :
Vous devez être connecté.e pour partager votre expérience sur ce point d'intérêt